Que voir, que faire à Paris cette semaine ? Toutes nos suggestions dans notre agenda de la semaine !
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Jungle Bar
Jazz In Klezmer s’empare de Paris
La 15è édition du festival « Jazz in Klezmer » ouvre cette semaine dans différents lieux de Paris !
Ce mot désigne la musique traditionnelle des fêtes juives. Mais évidemment elle a voyagé d’un bout à l’autre de la terre, se mêlant au jazz et à bien d’autres styles. Depuis quelques années, le klezmer est à la mode. De nombreux pays s’y consacrent, de l’Inde à la Turquie, à l’image de la programmation très globe-trotter. Il faudra se rendra dès le 8 novembre à l’Espace Rachi, dans le 5è, pour y découvrir le Bollywood Klezmer, le choc entre le fameux cinéma indien musical et le klezmer. Dans le 13è Petit Bain, accueille Baba Zula, un groupe de rock alternatif et psychédélique sur la route depuis 1996, mené par un spécialiste du Saz, un luth à manche long (mais ces musiciens jouent aussi de la cuillère en bois). Baba Zula navigue également dans le reggae. Il a d’ailleurs accueilli en son sein le duo légendaire du Sound de Jamaïque, le batteur Sly Dunbar et le bassiste Robbie Shakespeare. Très sollicité, tournant beaucoup, Baba Zula se produit souvent en costumes traditionnels colorés. On aime bien cette formule vue sur le communiqué du festival suisse de Nyon : Istanbul qui aurait fusionné avec San Francisco !
Du 8 novembre au 1er décembre. Espace Rachi, 8 et 9 novembre. 20h30. 40 €. 39 rue Broca, 5e. M° Censier Daubenton. Petit Bain. 12 novembre. 21 h. 12 €. 7 Port de la Gare, 13e. M° Bibliothèque François Mitterrand. Tel : 01 42 17 10 36.
Restaurant à domicile
Chaud Chaud Chaud règle pour vous le problème du frigo vide ou de la flemme de cuisiner. On se fait un petit resto à la maison ?
Jour de frigo maigre. Flemme de faire les courses. Envie de bien manger avec les siens. Les mastodontes de la livraison à domicile s’imposent. Il faudra alors se perdre dans une offre sans fin, attendre plus que de raison, réchauffer un plat arrivé froid… Loin du brief initial. Heureusement, Charles Compagnon veille. Associé à son chef de cuisine, le taulier de L’Office, du Richer et de 52 Faubourg Saint-Denis vient de lancer sa propre solution : une carte de bistronomie à domicile, courte, dans la saison, complète, de l’assiette au verre en passant par les couverts, le pain, le plat des enfants… Alléchant. En clair, une commande livrée encore chaude, en 20 minutes, en bas de chez soi, avec ce jour-là poireaux, noisettes et vinaigrette moutardée (4 €) – précis et vif –, suprême de pintade rôtie, maïs et polenta (10 €) – très généreux mais un peu moins délicat –, pain multicéréales (0,40 €) et morbier de 70 jours (3,50 €) – goûteux -, côtes-du-rhône Les Espiers 2013 (17 €) – frais et profond –, crème de noix, figues et gâteau de yaourt (4,50 €) – rafraîchissant –. Merci frigo vide !
Uniquement à Paris 1er, 2e, 3e, 9e et 10e. Ouvert tous les jours, commande de 12h à 14h et de 19h à 22h30, livraison 20 minutes plus tard. Carte : env. 20 €. www.chaudchaudchaud.com
© Jérôme Berger
Anquetil tout seul au théâtre
Une pièce autour du célèbre cycliste Jacques Anquetil, figure du milieu. A voir jusqu’au 13 novembre au Studio Hébertot.
Une pièce sur Jacques Anquetil ? Encore faut-il aimer la « petite reine »… Et puis allez donc dessiner les contours de la vie de l’un des plus grands de l’histoire du cyclisme, fût-il « la plus belle machine à pédaler du monde » ! Roland Guenoun a trouvé la solution en s’emparant du texte de Paul Fournel et en confiant le rôle-titre à un comédien hors pair. Tendu, ce récit d’une passion pour Anquetil ne se borne pas à tracer le parcours professionnel de « Monsieur Chrono ». Son mérite est surtout d’explorer la psyché d’un sportif acharné, admiré et mal aimé à la fois, affranchi des lois diététiques (« Maître Jacques » boit du champagne, mange des huîtres et de la blanquette de veau à 8h du mat’) ainsi que morales (il fait un enfant à la fille de sa propre femme à la barbe des ligues de vertu). Rien n’est omis : le dopage, l’amour, l’argent, etc. Surnommé « l’alambic » par Géminiani, son directeur de course, Anquetil est un homme de fer (et d’affaires) mystérieux, transgressif, à contretemps. Adaptation et mise en scène (Guenoun), scénographie (Marc Thiebault), lumières (Laurent Béal), vidéo (Léonard), musique (Nicolas Jorelle), son (Yoann Perez) : tout s’y articule à merveille. Et c’est miracle de voir Matila Malliarakis vissé à son vélo, nous faire ressentir le dépassement de soi et la douleur physique : dos courbé et muscle saillant, verbe rapide et fluide, le comédien pédale et déroule son texte une heure quinze durant, littéralement habité. Comment fait-il ? Mystère. Il y arrive en tout cas si bien qu’on salue la performance. A ses côtés, la lumineuse Clémentine Lebocey et le couteau suisse Stéphane Olivié-Bisson (il incarne le narrateur et tous les personnages gravitant autour du champion) achèvent de faire de ce spectacle une magnifique épopée de l’intime aux confins de l’irréductible mystère des êtres. On fonce, tête dans le guidon !
Jusqu’ au 13 novembre, du mardi au samedi à 19h, le dimanche à 17 au Studio Hébertot, 78 bis Boulevard des Batignolles, 17e. M° Rome/Villiers. Pl : 10€-25€. Tel : 01.42.93.13.04